Le thonier dundee

Le dundee

acquiert en 1905 sa forme caractéristique, dite « à cul plat », en même temps que sa notoriété, et sera jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale le symbole de la pêche à voile. La quille peut dépasser les 40 pieds de long, et l’ensemble jauger dans les 40 tonneaux.
C’est un bateau qui servait à la pêche au thon.

Sur les côtés il avait deux grands tangons en châtaignier terminés par des perches en sapin, plus flexibles. Sept lignes en acier étaient attachées à chaque tangon. L’appât était une touffe de crins blancs ou de paille dissimulant un double hameçon.

La fin des bateaux de pêche à voile

Après guerre, la motorisation va vite s’imposer et envoyer au cimetière maritime ces élégants voiliers.
En 1946 apparaissent les premiers bateaux à moteurs diesels qui disposeront des systèmes électroniques modernes : radio, radar, puis radioguidage.

Dans les années 80, j’ai fait beaucoup de thoniers,

de Concarneau, des Sables, d’Étel, de Groix et Lorient.
J’ai eu la chance de connaître Victor Tonnerre, le père, qui avait été pêcheur au thon, avant de devenir maître voilier.
L’écouter, c’était un bonheur, et il avait l’air heureux, lui aussi, qu’on puisse le questionner sur ce passé, dur mais fabuleux, des moussaillons de Groix.

J’ai commencé par des thoniers de Groix, construits chez Rameau à Étel. Je trouvais que ces coques faisaient plus voiliers que les autres.

Puis, après une bonne trentaine de thoniers de toutes tailles, je commençais à ne plus supporter ce bateau, et il était temps de passer à autre chose.
Il en fut de même pour les sardinières et les sinagos, fort demandés en Bretagne sud !