**Le Muscadet, encore un incontournable des années 60**

Le Muscadet est un croiseur côtier

d’une longueur de 6,40 m.
Gréé en sloop en tête, son plan de voilure est de 25 m², grand-voile 10,65 m², génois 14,4 m², spinnaker 34,4 m².
Son tirant d’eau est de 1,10 m en version quillard et de 0,70 à 1,10 m en version dériveur lesté, le lest est de 500 kg.

Conçu par Philippe Harlé en 1963,

élu voilier du siècle en 2000, peu de voiliers en bois peuvent se vanter d’une aussi incroyable longévité : sur les 700 exemplaires construits, 300 tiennent encore le coup !
On peut dire que c’est un voilier qui a de la bouteille.
La qualité de construction du chantier Aubin – coque parfaitement structurée, contre-plaqué en Grand Bassam – y est pour beaucoup, car si les modèles les plus jeunes n’ont « que » 35 ans, les plus anciens ont dépassé les 50 !

L’APM

Créée en 1987, L’APM, l’Association des Propriétaires de Muscadet, a pour but de réunir les propriétaires de Muscadet ainsi que leurs équipiers et d’organiser des manifestations regroupant ses adhérents.
Bateau connu de tout marin, le Muscadet rassemble à l’APM des passionnés de tous âges et toutes provenances. On y rencontre aussi facilement un musicien retraité qu’un étudiant qui a cassé sa tirelire et dans le cockpit un brestois, un anglais ou un italien, etc.

Juluan, au près, remonte la rivière d’Auray

Juluan

est un Muscadet version quillard, numéro 494, millésime 1975, construit à Trentemoult par le chantier Aubin.

Juluan, vue 3/4 arrière, coup de rouge pour un Muscadet !

Juluan est un Muscadet un qui a du caractère,

panneau de descente en marqueterie, carène rouge mat et bande des hublots rouge vif, espars rouge et blanc…
Ça me plaît, je préfère construire la maquette « d’un Muscadet de propriétaire » que faire la maquette « d’un Muscadet générique ».

Mais, mais… le propriétaire a insisté pour avoir une maquette au 1/15e !
Et j’ai galéré un max pour faire des ridoirs opérationnels (pas à droite, pas à gauche) à l’échelle. C’était tout tout petit et les ridoirs des habans et galhaubans ont pété au montage.
Quand je pense au boulot que représente l’usinage d’un ridoir, c’est démoralisant.
Donc je me suis résigné à fixer les haubans et galhaubans directement sur les cadènes et à les protéger par du tuyau, comme sur le bateau réel.

Le seul ridoir opérationnel qui n’a pas cassé est celui du bas-étai, soumis à moins de tension.